La langue française et les TET : de nouvelles mesures à venir
Changements en immigration : obligation de français pour les TET — un pas vers l’intégration
Le gouvernement du Québec a franchi une étape importante dans sa stratégie de renforcement du français comme pilier de l’intégration. Dans le cadre de la planification de l’immigration 2026‑2029, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) a officiellement déposé une proposition qui touchera directement les travailleurs étrangers temporaires (TET) : l’obligation de démontrer un niveau minimal de français oral (niveau 4) pour renouveler leur permis de travail après trois ans de résidence au Québec.
Cette annonce a été publiée dans la Gazette officielle du Québec le 5 juin 2025, sous forme de projet de modification du Règlement sur l’immigration au Québec.
C’est quoi, le niveau 4 en français oral ?
Le niveau 4, selon l’Échelle de compétence en français du Québec, correspond à une capacité de base pour se débrouiller au quotidien : comprendre et répondre à des questions simples, exprimer des besoins personnels et tenir une courte conversation dans un cadre familier. On ne demande pas la fluidité, mais bien une compétence fonctionnelle minimale.
Notons que les travailleurs agricoles seront, pour l’instant, exemptés de cette obligation.
Quelle est l’intention derrière cette mesure ?
L’idée de demander un certain niveau de français oral aux TET s’inscrit dans une stratégie plus vaste pour promouvoir l’intégration linguistique et sociale au Québec. Le but : faire en sorte qu’après trois ans dans la province, les travailleurs étrangers puissent communiquer en français dans des situations de base, ce qui leur permettrait de participer plus pleinement à la société québécoise.
Du côté des retombées possibles :
- Renforcer l’intégration et la mobilité professionnelle, en ouvrant davantage d’opportunités sur le marché du travail.
- Faciliter l’accès aux services et ressources publics, grâce à une meilleure capacité de communication.
- Favoriser la cohésion sociale, dans un environnement où le français est la langue commune.
Quelques enjeux pratiques à considérer :
- Assurer des programmes de francisation adaptés aux différents profils de travailleurs.
- Soutenir les employeurs, surtout dans les régions où les ressources de formation linguistique sont moins disponibles.
- Mettre en place des mesures transitoires claires et progressives, pour une application juste et efficace pour tous.
Cette proposition marque une étape majeure dans le cheminement vers l’intégration des TET au Québec. Elle représente une occasion concrète pour développer les compétences linguistiques des travailleurs étrangers, ce qui pourrait enrichir leur parcours professionnel, social et personnel. Avec un soutien adéquat et des ressources de francisation ciblées, cette initiative pourrait contribuer à une inclusion plus solide et durable, tout en reconnaissant le rôle essentiel des TET dans l’économie et le tissu social de la province.
Pour accéder au communiqué du MIFI.
Pour consulter la modification dans la Gazette officielle.
Photo: Gabriela Palai